Au-delà du système socio-technique qui lui est immédiatement et évidemment lié (routes, règlements, cartes, plans, stations-service, assurances, motels, etc.), on doit à ce moyen de transport des formes inattendues de comportements : moraliser, mourir, voir, juger, croire…
Nous savons beaucoup mieux comment on produit l’automobile, que ce qu’elle produit elle-même sans crier gare, ce qu’elle détruit et reconstruit, autour et loin d’elle, mine de rien. En un mot : la médiation-auto, au sens fort, civilisationnel. Qu’y a-t-il de nouveau dans notre vie, après l’auto, qu’il n’y avait pas avant ?
Ce volume reprend en partie l’essentiel du séminaire de Lyon (2000/2001) : La civilisation automobile, conduit conjointement par Régis Debray et Marc Guillaume, sous l’égide du Laboratoire de l’Économie du Transport et de la Faculté de Philosophie de Lyon III.