Le genre est riche : récits parlés, écrits, imagés, sculptés… Ils empruntent à la littérature (histoire, tragédie, roman, discours édifiant, poésie lyrique et chanson), avec une inclination marquée pour le style polémique… Solennellement prononcés à la tribune dans les grandes occasions, ils circulent le plus souvent dans la foule, au café du commerce et dans les médias.
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Les bons contes font les bons amis
par Paul Soriano
Occident, fiche clinique ?
par Régis Debray
Confronté, en France comme en Chine, à des interlocuteurs convaincus du « déclin de l’Occident », l’auteur a tenté d’évaluer l’actuel rapport de forces. Une mise au point en forme de mise en garde (Pékin, septembre 2012).
L’histoire comme projet
par Philippe Ratte
Un pays ne peut affronter l’avenir s’il ne sait plus raconter son passé. En Chine comme en Europe, le grand récit demeure un vecteur de puissance. Reste à relever le défi de la complexité pour échapper aux identités supposées éternelles.
Le projet européen
par Paul Soriano
Si l’Union européenne est un récit, alors ce sont ses personnages qui l’écrivent. Un récit qui emprunte ses intrigues à l’histoire d’Europe, dont il recycle au jour le jour les épisodes, mais sur le mode pacifié de la négociation. Tel un organisme qui s’engendre lui-même.
UE-US : la nouvelle donne
par Pierre Chédeville
La véritable épreuve de force n’est pas entre l’Occident et l’Islam (ou la Chine), mais entre l’Europe et l’Amérique, dont les faiblesses sont plus graves que les nôtres. L’Europe aurait-elle plus d’avenir qu’elle ne le pense ? Un contrepoint optimiste.
La fable économique
par Albert Lévy
La fin des grands récits ? C’était trop vite dit. Le scénario néo-libéral a aujourd’hui deux piliers : le récit mondialisation via Internet et le récit durabilité via l’écologie. Problème : ils sont incompatibles.
La loi d’airain de la monnaie
par Jean-Claude Werrebrouck
Au cœur de la fable économique règne la prétendue loi d’airain de la monnaie, via la dette. Mais ce récit-là comporte des variantes historiques qui dévoilent les degrés de liberté du politique par rapport à la contrainte économique. Au passage, les mésaventures de l’euro en disent long sur les illusions d’une vision technocratique de la « construction » européenne.
La tapisserie de Bayeux dans la culture populaire
par Patrick Peccatte
La tapisserie de Bayeux relate un moment majeur de l’histoire européenne évoqué tout au long de cette période par la culture populaire : de la broderie aux « médiéval macros » sur Internet, en passant par le cinéma et la presse illustrée, la lecture politique de l’événement est parfois surprenante.
La guerre des récits
par François-Bernard Huyghe
Les récits politiques font une large place à la guerre. Le plus souvent, les récits de guerre sont l’œuvre des vainqueurs. De nos jours, toutefois, c’est plutôt la guerre des récits qui désigne le vainqueur.
La fin du photojournalisme de guerre ?
par Florent Barnades
Qu’advient-il du photoreportage avec la dissolution du champ de bataille dans le tumulte des images ? La photo est-elle encore un média adéquat pour rendre compte de la guerre ?
Twitter, machine à faire et défaire l’autorité
par Louise Merzeau
Avec le microblogging, qui brise les murs dressés entre l’intime et le public, les figures de l’autorité ne sont plus la clôture et le surplomb. Dans le nouvel espace public, l’autorité ne requiert plus ni œuvre ni auteur.
Bonjour l’ancêtre : la lumineuse histoire d’Hercule Florence
par Philippe Vuaillat
Pense-bête
par Régis Debray
Gare au suffixe innocent
Présomption
Enterrez d’abord, vantez-vous ensuite
La rose et la roseraie
Notre fond de cuve
Vice-versa
Chef et couvre-chef
L’accessoire décisif
Autocritique
Question d’orthographe
Du mieux dans le Parti unique