Après l’argent ou la santé, une autre passion vitale se trouve ainsi explorée dans toutes ses médiations (ou presque).
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La cuisine est-elle un art ?
par Michel Melot
Bien manger, c’est satisfaire tous les sens et davantage encore : l’être-ensemble, la santé et jusqu’au patriotisme. Et plus s’allongent les médiations, techniques, économiques et sociales de ce bien-être, plus il importe, contre toute évidence, de le déclarer naturel.
Qu’est-ce qu’un plat national ?
par Michel Erman
Pour mijoter une identité collective, mieux vaut viser le robuste que le sophistiqué. Le plat national est un plat de résistance.
Le goût est un tout
par Jean-Marcel Bouguereau
« Le goût est ce sens même qui connaît et pratique des appréhensions multiples et successives : des entrées, des retours, des chevauchements, tout un contrepoint de la sensation. » Roland Barthes. Bien sûr, le goût est en partie inné, mais il s’éduque. D’où des combinaisons infinies, même si nos mille et une saveurs ne disposent que d’un vocabulaire restreint.
Le superbio
par Gaëtan Brulotte
Sous l’étiquette « bio », on trouve deux sortes de nourritures. D’un côté, face aux nouvelles exigences des consommateurs et des pouvoirs publics, l’industrie alimentaire fait de nécessité vertu. De l’autre, on remet en cause les modèles industriels. Plus bio que bio : le « superbio ».
Cuisine capitaliste, cuisine communiste
par Annette Henry
Pas de discours plus idéologique que celui des manuels de cuisine. Deux manuels parmi les plus répandus dans les années 30, en France et en URSS, en apportent la démonstration.
Halal : la traçabilité
par Joanna Freudenheim
La question de l’alimentation halal conduit à s’interroger plus généralement sur la provenance des aliments, mais aussi sur leur parcours entre production et consommation, dans l’observance des lois sociales, hygiéniques et religieuses.
Le plateau-repas
par Pascal Lardellier
Dans les réunions d’entreprise, les congrès, en voyage ou devant la télé, le plateau-repas est le symbole même de ce que l’on n’appelle plus cuisine mais « fooding ». Et c’est encore en avion qu’il affiche le mieux ses vertus et ses vices.
Manger des yeux
par Pierre d’Huy
Organisée comme une opération militaire, la cuisine à la télévision s’inscrit parfaitement dans la « télé-réalité ». Comme tant d’émissions du genre, elle propose un illusoire substitut à la transmission : des années, voire des siècles, d’éducation s’y trouvent compactées dans le temps minuté d’une émission.
Le refus de paître. À propos de « La faim » de Knut Hamsun
par Pierre Chédeville
Si la gastronomie pare des séductions de l’art une triviale nécessité, endurer la faim peut être une façon de s’en affranchir, désespérément. L’écrivain maudit met ici en scène un jeûneur sublime, parfaite antithèse du consommateur moderne.
Pour une Université populaire du goût
par Michel Onfray
Après le succès de son Université populaire de Caen, Michel Onfray a voulu lancer dans sa ville d’Argentan une Université populaire du goût. Que l’expérience ait connu des débuts difficiles n’empêche pas d’en rappeler ici les ambitions généreuses et savoureuses. Ce texte est tiré de l’introduction de « Ce qui n’est pas donné ».
Bonjour l’ancêtre : Jean Anthelme Brillat-Savarin,
par Michel Erman
Objet : Le micro-ondes et le congélo
par Paul Soriano
Soufflant le chaud et le froid, ces deux dispositifs techniques s’inscrivent, culturellement, dans l’interminable guerre des sexes. Si le frigo, autant que la cuisinière, appartient sans discussion au règne féminin, le congélo connecté au micro-ondes en affranchit le mâle. À quel prix ?
La cuisine zappée
par Michel Melot